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"S'installer dans la course"

Ce matin j'étais épuisé par une semaine de boulot très dense, et lorsque j'ai commencé à courir au Champ de Mars, je me suis demandé si j'allais réussir à atteindre mon objectif pourtant peu ambitieux de courir 10 kms.

Mes cuisses ont commencé à me faire mal dès la fin du premier tour (1,91 kms), et au bout de 6 kms je commençais déjà à envisager de m'arrêter à 8, inventant tout plein d'excuses fallacieuses pour justifier ma décision.

Mais c'est dans mon 7ème km que j'ai recommencé à respirer à fond et à détendre mes muscles du haut du corps. Concentré sur le sol, j'ai commencé à ressentir pleinement ce que je faisais, à accepter l'effort...

Courir, c'est comme marcher, dans une certaine mesure. Quand je marche, je ne pense pas à tous les pas que je fais, je marche machinalement, en regardant devant moi, et en pensant à autre chose.

Quand je cours, je m'installe dans une routine, j'oublie les souffrances et me concentre sur la sensation que me procure la course. Cela a pour effet de m'installer dans la course, comme on s'installe dans un fauteuil.

Courir peut paradoxalement être une situation confortable, car une fois que l'on dépasse le stade de la douleur on se retrouve dans un état presque euphorique de liberté de mouvement. Oui, bon, vous me direz que c'est à cause des endorphines que sécrète mon cerveau, mais je vous dirais que je me fiche de la cause, et que je profite à fond de ses effets!

En s'"installant dans la course", on profite encore davantage du moment présent, et ceux qui courent régulièrement partageront sans doute cette sensation unique.

Mais pour cela, il faut s'entraîner de manière soutenue et surtout constante, pour dépasser la longue période de souffrance liée à la course. Et quand je dis longue période, pour moi, ça a pris plus d'un an en courant deux fois par semaines. Ça vaut le coup, alors foncez!

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