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Faire la différence entre "forcer" et "se forcer"

Savoir courir, c'est avant tout savoir gérer l'effort, et au-delà, savoir dépasser ses contraintes physiques.

Quand on débute dans la course à pied, on a souvent envie de voir rapidement les effets de ses efforts, de commencer à voir l'aiguille de la balance descendre...

Mais pour y arriver, il faut respecter quelques précautions de bon sens.

Tout d'abord, pratiquer la course à pied n'a rien à voir avec la logique du sprinter.
Ça ne sert à rien de partir comme une flèche, la course à pied est une question de régularité, et d'endurance.

Bien sûr, au début, il faut se forcer pour courir plusieurs fois par semaine. Les premiers mois, voire la première année, sont les plus difficiles.

Plus notre vie quotidienne est remplie de bonnes bouteilles, de bons repas, de nuits courtes, plus on sent tout ça dans les jambes.

Il y a des gens qui sont capables de chausser leurs vieilles baskets pourries et de courir un marathon, mais la majeure partie de nous n'en est pas capable...

Donc, oui, le plus dur sera de se forcer, malgré la bonne cuite de la veille!

Par contre, forcer ne servira qu'à générer des problèmes physiologiques plus ou moins graves, comme des crampes, des douleurs musculaires.
Forcer quand on a mal partout revient à ignorer les messages que nous envoie notre corps, et c'est là qu'il faudra faire la part des choses entre "je vais forcer, ça va passer", ce qui est rarement payant, et je vais "me forcer, voir si ça passe"...

Exemple 1: J'ai couru la semaine dernière 10 kms en ayant des douleurs persistantes dans les mollets.
En général, cela passe, j'ai donc pensé que ça allait être le cas, mais rien n'y a fait. J'ai dû m'arrêter, haletant, plusieurs fois, pour essayer de faire passer la douleur. Rien. J'ai forcé. Résultat: j'ai eu mal aux mollets pendant trois jours après ça! Aucun intérêt...

Par contre, une rapide recherche sur Internet m'a fait comprendre pourquoi j'avais mal aux mollets: manque de vitamines, mauvaise hydratation... Mmh, mon corps ne faisait que son boulot, il m'a envoyé des messages pour me dire d'arrêter de forcer, que ça ne servait à rien. J'aurais dû l'écouter.

J'ai donc acheté des vitamines, bu plus d'un litre d'eau par jour pendant trois jours, mangé une banane au petit-déjeuner, jusqu'au samedi suivant.

Ma course suivante s'est tellement bien passée que j'ai couru 14 kms sans m'arrêter! Aucune douleur musculaire, plus de douleurs aux mollets, j'ai déroulé comme jamais!

Exemple 2: Cet hiver, il a fait un temps déplorable pendant de longues semaines, j'ai donc arrêté de courir. Quand j'ai repris la course avec l'arrivée des beaux jours, j'ai beaucoup souffert. J'avais perdu tout mon capital accumulé pendant les mois qui ont précédé l'hiver. Tout était à recommencer... J'aurais dû "me forcer"!

Exemple 3: Quand je cours, je me fixe des objectifs intermédiaires. Dans mon cas, il est maintenant évident de courir au moins 10 kms d'affilée, sans m'arrêter. Ensuite, je vois si mon corps suit.
Tous les kms supplémentaires sont autant de cadeaux bonux.
La dernière fois, je m'étais fixé comme objectif de courir 16 kms d'affilée. Je m'étais mis en tête que 14 seraient déjà bien, j'ai donc commencé à dérouler à partir du 10ème kilomètre.
Arrivé à 14, j'ai commencé à avoir mal aux cuisses, de ces douleurs musculaires qui disent "stop". Pourtant, je savais que je pouvais supporter un tour (2 kms) supplémentaire. Je me suis donc un peu forcé pour atteindre mon objectif, et je l'ai fait!

Conclusion: Ça ne sert à rien de forcer, par contre, il faut se forcer!

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